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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 17:19

Parce qu'elles sont indirectement responsables de la mort de 2 millions de citadins en 2011. Les raisons? L'inhalation de micro particules d'air toxique, présentes aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur des bâtiments urbains. Ces particules en suspension pénètrent dans les poumons et provoquent des infections respiratoires pouvant aller des crises d'asthme au cancer du poumon. 

 

L'echelle sanitaire, arbitre du bien-être

 

Pour cerner la situation atmosphérique dans lesquelles se trouvent les villes du monde, l'OMS a estimé les chiffres à ne pas dépasser. Soit une moyenne annuelle de 20 mg/de ces particules par m3. Sauf que dans beaucoup de villes -l'étude ne précise pas lesquelles- le taux de microparticules contaminées s'éléve à 300mg/m3. Il s'agirait de 1100 villes réparties sur 91 pays, capitales et zones urbaines de plus de 100 000 habitants. Les responsables? Sans grande surprise les véhicules et les centrales en tous genres. En fait, la majorité des personnes qui vit en ville est constamment exposée à un niveau de pollution atmosphérique supérieur aux normes établies par l'OMS, et donc supérieur à ce que tolère l'organisme humain. Pour faire en sorte que les villes restent viables, il n`y a pas d'autre choix que d'y adapter son mode de consommation, et surtout son mode de déplacement.

http://idata.over-blog.com/3/40/27/87/ville-polluee.gif

 

Des citadins prêts à changer? 

 

Eh bien oui. Un exemple: Sucre, la capitale de la Bolivie. Du haut de ses 2790 m d'altitude, elle habrite plus de 300 000 habitants et plus de 25 000 véhicules. En comparaison avec Paris, Londres ou Pékin, ces chiffres sont dérisoires, et pourtant. Dans la rue Junin, artère de la ville, la pollution atmosphérique atteint les 348mg de particules toxiques au m3. Or, selon une étude menée par l'ASE* en début de semaine, 80% des habitants sont prêts à se déplacer à bicyclette au lieu d'emprunter  bus ou taxi, si des pistes cyclables sont mises à leur disposition. Autre chose, 75% d'entre eux sont également prêts à marcher plus longtemps pour atteindre un arrêt de bus afin de fluidifier le trafic. La bonne volonté est bien là...

 

En France, de plus en plus de villes comportent tout ce qu'il faut pour éviter de prendre la voiture. Tram, métro, pistes cyclables, aires de covoiturage... Un vrai luxe au regard des villes tentaculaires d`Amérique du Sud qui n'en sont pas équipées... Estimons-nous heureux. Et pensons-y lorsque la flegme d'enfourcher le vélo nous pousse à démarrer le moteur. Les villes doivent changer. Elles ne le feront pas toutes seules! 

 

ASE*: association écologique de Sucre, membre de LIDEMA, la ligue de défense de l'environnement de Bolivie. 

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