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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 10:51

La première ressource naturelle utilisée dans le monde, c'est l'air. La seconde, c'est l'eau. Jusqu'ici me direz-vous, rien d'anormal. N°3? La terre, la lumière ? 

Le sable. 

Il est omniprésent: nos infrastructures (autoroutes, béton armé, bâtiments), les pneus, le verre, le plastique, la lessive...en sont constitués. Et son extraction, dans les rivières ou les mers constitue une filière économique dynamique et lucrative. Seulement voilà, à force de créer le vide (15 milliards de tonnes de sable sont utilisées par an), le sable glisse, les plages disparaissent. Certaines îles d'Indonésie sont déjà rayées de la carte. Du coup, dans les pays plus pauvres, les populations expulsées des rebords de côtes se dirigent vers des bidonvilles...Un désastre humain. Autre chose. Le sable n'appartient (encore) à personne. Pour l'extraire, les seuls investissements nécessaires sont l'achat de machines: sorte de paquebot qui comporte des pompes, et qui aspire le sable et aussi une multitude d'espèces vivantes. L'éco-système des fonds sous-marins, dont les espèces des zones moins profondes dépendent, est donc sérieusement mis en danger. 

 

http://4.bp.blogspot.com/_k0z0tbhvAXA/TSxuejxdGNI/AAAAAAAAABk/bpDTeBTqJSM/s1600/l-ile-artificielle-the-palm-jumeirah-a-dubai-506677.jpg

Ci dessus l'un des chantiers les plus aberrants de l'histoire de l'humanité : les îles artificielles de Dubaï.

 

L'extraction de sable est une activité peu connue. Le 28 mai était diffusé sur ARTE un documentaire de Denis Delestrac  sur ce sujet. Les réactions du public semblent positives et ont déjà provoqué l'indignation de certains politiques. Première pierre posée, à l'heure où des entreprises signent des contrats pour extraire à tout va, du sable plus ou moins près de nos côtes. En Bretagne, c'est dans les Côtes d'Armor et le Finistère, qu'une entreprise exploite des gisements. Et dans le monde...les sites sont innombrables. 

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d4/Barrage_de_Roselend_2.jpg

 

Ce n'est pas tout: les barrages nécessaires à la production d'énergie constituent une barrière au cheminement du sable qui, des hauts plateaux se jette dans la mer après un long voyage dans les ruisseaux, rivières, fleuves. Or aux Etats-Unis par exemple, vu le nombre de barrages, on estime que 50 % du sable n'atteindra pas les côtes...Il est urgent de faire quelque chose, mais quoi? Nos infrastructures dépendent du sable. C'est une particule de notre fondement moderne. 

Il faut apprendre à s'en passer. Construire autrement. Paille chanvre, chaux, bois, terre... Quant aux autoroutes...En construire moins, faire en sorte que le réseau existant suffise. Il en va de même avec les aéroports etc.

En attendant, je vous invite à regarder ce documentaire poignant de Denis Delestrac: "Le sable: enquête sur une disparition". Il sera je l'espère l'invité prochain de nos salles de cinéma, de nos soirées ciné-débat, et fera l'objet de beaucoup d'articles. 

 

Quelques chiffres hallucinants: 

1 maison moyenne: 200 tonnes de sable

1 km d'autoroute = 30 000 tonnes de sable.

1 centrale nucléaire = 12 millions de tonnes de sable.

 

Envie d'en savoir plus? Je vous invite à visionner cette infographie diffusée et créée par trademachine.fr : http://trademachines.fr/info/sable/

 

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 10:52

Filmé pendant deux ans tout autour du monde, ce documentaire relate la bataille d’un journaliste anglais Charles Clover contre les restaurateurs, les politiques et les entreprises responsables de l’extinction des espèces de poissons comestibles de toutes les mers du globe. Sorti en 2009, ce reportage “bien plus effrayant que les dents de la mer” selon Sunday Express, montre comment, de Gibraltar au Sénégal en passant par le Japon ou Malte, les industries souillent les mers au profit de… l’argent. Les scientifiques inquiets, font un terrible constat : si nous ne changeons pas nos habitudes alimentaires, il n’y aura plus de poissons comestibles dans les océans en 2050.

 

Une des plus grandes victimes de la surpêche : le thon rouge.

 

Cette espèce est en voie d’extinction. Pourtant, au nom d’une tendance culinaire venue du Japon, il est de plus en plus servi dans les assiettes occidentales. Les sushis font fureur, au détriment de la survie du Thon Rouge. Mitsubishi, la célèbre entreprise japonaise a d’ailleurs le nez fin : grande actrice de la surpêche de cette espèce, elle remplit en ce moment même des centaines de chambres froides de cadavres de Thon Rouge congelés au Japon. Mitsubishi a bien compris que lorsqu’il n’y en aura plus dans les mers, le prix de la chair rouge risque bien de grimper.

 http://1.bp.blogspot.com/_M7YIVPHQyP8/S6ysJBHuU3I/AAAAAAAAACk/KT4W3VaLIU4/s1600/Frederic+Gaspoz.jpg

Autre activité ravageuse pour les océans : la pisciculture.

 

« Même si nous sommes de plus en plus sensibles au réchauffement climatique et à la question environnementale, nous dilapidons l’une des pus grandes ressources que cette planète n’a jamais porté : le poisson sauvage » déclare dans son documentaire, le journaliste Charles Clover. En effet,  au Pérou notamment, on produit de la farine d’anchois. Celle-ci est achetée par les pisciculteurs du monde entier pour nourrir des poissons d’élevage. Au final, ils tuent plus qu’ils ne produisent : il faut en moyenne 5 kilos d’anchois pour produire 1 kilo de saumons. Les poissons sauvages n’étant pas assez nombreux pour nourrir les poissons d’élevage, il va sans dire que la pisciculture n’est pas viable.

 

Consommateurs informés = consommateurs responsables

 

Nous devons changer notre manière de traiter les ressources marines mondiales, et arrêter d’exterminer les poissons, espèce après espèce. Mais lorsqu’on en a un dans notre assiette, que savons-nous de lui sinon, qu’il est bon pour notre santé et qu’il contient des acides gras qui participent au bon rationnement de notre organisme ? Que savons-nous d’autre ? Savons-nous de quelle espèce il s’agit ? Savons nous de quelle manière a-t-il été pêché, légalement ou illégalement ? A-t-il été pêché près de chez nous, ou à des milliers de kilomètres ? Dans un pays où les pêcheurs locaux auraient préféré le pêcher eux-mêmes ? interroge Charles Clover.

http://www.fastandfood.fr/wp-content/uploads/2011/10/doublefishkfc.jpg

 

Il y aurait des raisons d’être optimiste !

 

Et bien oui, car nous comprenons bien mieux la situation aujourd’hui, que 10 ans en arrière. En tant que consommateur, il est possible de changer la donne en exigeant de connaitre la provenance de notre poisson, de savoir s’il provient d’une espèce menacée d’extinction et de quelle manière il a été pêché. Par exemple, MSC* est un label qui certifie que le poisson est issu d’une pêche durable. Autre chose : nos choix sur l’achat de poissons en supermarché et notre commande au restaurant ont un impact direct sur la biodiversité. Malheureusement, pour l’instant, seule une minorité de poissons que nous consommons provient d’une pêche durable. Mais à force de pression, de boycott, rien n’est encore joué. Les aires marines protégées, les labels et les engagements des citoyens sont des solutions.

En attendant, informons-nous :

The end of the line, l’Océan en voie d’épuisement, 2009. 

le guide des restaurants de poissons durables: www.fish2fork.com

 

 

 

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 10:43

Mardi 30 Avril.

 

La France se lance dans la lutte contre l'obsolescence programmée, avec la proposition de loi du sénateur écologiste Jean-Vincent Placé: 

 

 -les fournisseurs de biens devront mettre à disposition des consommateurs pendant dix ans, les pièces nécessaires à la réparation du bien acheté.

 

-le délai de garantie des produits sera allongé de 6 mois à 2 ans, afin d’inciter les industriels à concevoir des produits durables.

 

-devront être établis : un système de bonus/malus sur l’éco-contribution pour valoriser la durée de vie des produits, un rapport sur les perspectives de «l’économie de fonctionnalité en France», c’est-à-dire sur l’usage du bien, ainsi qu’une meilleure information du consommateur, avec notamment des notices de réparation.

 

Rappelons-le, l'obsolescence programmée est définie comme : "l’ensemble des techniques visant à réduire délibérément la durée de vie ou d’utilisation d’un produit afin d’en augmenter le taux de remplacement". Ce terme a été officiellement déclaré pour la première fois aux Etats-Unis dans les années 1930. A l'époque, elle était considérée comme LA solution pour rebooster une économie en panne. Puis, elle est devenue une stratégie de consommation illimitée, forcément incompatible avec des ressources limitées.

 

Nombre de professionnels (chercheurs, réparateurs, vendeurs...) considèrent cette proposition de loi frileuse et peu répressive. Selon eux, les grands groupes (Apple en ligne de mire), ne respectent déjà pas la loi existante sur la durée des garanties par exemple. L'entreprise à la pomme ne propose qu'un an de garantie alors que la loi Européenne a fixé cette durée à deux ans.

 

Construire délibérément des biens obsolètes, où est l'éthique?

 

Le problème ne réside pas dans le fait de proposer aux consommateurs, des durées de garanties plus élevées, des pièces de rechange etc... Sinon dans l'achat de biens durables construits à partir de matériaux de bonne qualité. Les ingénieurs savent depuis longtemps élaborer une ampoule dont la durée de vie dépasse les 30 ans *. Des bas en nilon infilables. Des ordinateurs, des téléphones portables, des lampes torche qui durent (bien) plus que deux ans. 

 

http://alternatives.blog.lemonde.fr/files/2013/04/Apple-Planned-Obsolescence.jpg

Seulement voilà, l'idée reçue selon laquelle acheter et consommer est une condition au bien-être de l'économie à la peau dure. Une consommation illimitée est incompatible avec les ressources dont notre planète dispose. La surconsommation, l'abondance des déchets met à mal une économie. Autre chose: la course au "toujours plus neuf, toujours plus grand..." pousse des milliers de consommateurs vers l'achat irraisonné du dernier portable, du dernier GPS, de la dernière voiture. Comme si le bonheur dépendait de l'acquisition de biens matériels...

 

Made in Home

 

L'obsolescence programmée est l'un des syndromes les plus pervers de notre société. Lutter contre, c'est réapprendre à restaurer, créer les choses soi-même, dans la mesure du possible. Pour le reste, acheter d'occasion, s'appliquer à faire réparer au lieu de racheter neuf, même si l'inverse coûte toujours moins cher... Et pourquoi ne pas s'échanger des services, des connaissances? Les alternatives sont innombrables. A nous de nous y engager.

*Film à voir absolument: "Prêt à jeter ou l'obsolescence programmée". Arte 2011 lien: http://www.youtube.com/watch?v=XMfz8Cbyxl0 

Plus d'infos, des astuces pour réparer : www.commentreparer.com

http://img.over-blog.com/560x482/1/28/85/88/Images-8/obsolescence-programmee.jpg

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 14:44

À l'heure de la 4è Conférence Nationale sur l'environnement, le Brésil se lance un défi de taille: supprimer l'ensemble des déchetteries de son territoire d'ici à 2014 au profit de la réduction et du recyclge des déchets. Et de la réutilisation des objets usagés. 


Le mot d'ordre pour les famille brésiliennes est clair " il faut repenser sa consommation, éliminer les achats inutiles, réutiliser et surtout réparer lorsque c'est possible."

 

Du côté des entreprises, une loi oblige á collecter les produits indésirables. Ainsi, lampes, piles, batteries, pneus, huiles et produits electroniques sont censés être jetés dans un espace prévu à cet effet au sein même de l'établissement. 

La démarche du Bésil est ambitieuse lorsqu'on sait que ce pays est le plus consumiste d'Amérique du Sud. 189 tonnes de résidus solides y sont produits chaque jour et à peine 1,4 % sont recyclés.

La mesure prévoit que les 2906 déchetteries  du territoire ferment leurs portes dès l'année prochaine. Pour encourager les troupes, les campagnes de communication expliquent que le recyclage est aussi bon pour la planète que pour le porte-monnaie: réutilisés ou recyclés, l'ensemble de ces déchets est estimé à plus de 4 millions d'euros. 

 

http://www.futura-sciences.com/uploads/tx_oxcsfutura/Tri-selectif-dechet_pepsiline-CC-by-sa.jpg

 

Temps de décomposition, petit rappel:

papier: entre 3 et 6 mois.

Filtre de cigarettes: entre 6 mois et un an.

Chewing Gum: 5 ans.

Bois traité: 13 ans.

Nylon: plus de 30 ans.

Plastique, métal: plus de 100 ans.

Bouteille en plastique: 450 ans.

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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 17:19

Parce qu'elles sont indirectement responsables de la mort de 2 millions de citadins en 2011. Les raisons? L'inhalation de micro particules d'air toxique, présentes aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur des bâtiments urbains. Ces particules en suspension pénètrent dans les poumons et provoquent des infections respiratoires pouvant aller des crises d'asthme au cancer du poumon. 

 

L'echelle sanitaire, arbitre du bien-être

 

Pour cerner la situation atmosphérique dans lesquelles se trouvent les villes du monde, l'OMS a estimé les chiffres à ne pas dépasser. Soit une moyenne annuelle de 20 mg/de ces particules par m3. Sauf que dans beaucoup de villes -l'étude ne précise pas lesquelles- le taux de microparticules contaminées s'éléve à 300mg/m3. Il s'agirait de 1100 villes réparties sur 91 pays, capitales et zones urbaines de plus de 100 000 habitants. Les responsables? Sans grande surprise les véhicules et les centrales en tous genres. En fait, la majorité des personnes qui vit en ville est constamment exposée à un niveau de pollution atmosphérique supérieur aux normes établies par l'OMS, et donc supérieur à ce que tolère l'organisme humain. Pour faire en sorte que les villes restent viables, il n`y a pas d'autre choix que d'y adapter son mode de consommation, et surtout son mode de déplacement.

http://idata.over-blog.com/3/40/27/87/ville-polluee.gif

 

Des citadins prêts à changer? 

 

Eh bien oui. Un exemple: Sucre, la capitale de la Bolivie. Du haut de ses 2790 m d'altitude, elle habrite plus de 300 000 habitants et plus de 25 000 véhicules. En comparaison avec Paris, Londres ou Pékin, ces chiffres sont dérisoires, et pourtant. Dans la rue Junin, artère de la ville, la pollution atmosphérique atteint les 348mg de particules toxiques au m3. Or, selon une étude menée par l'ASE* en début de semaine, 80% des habitants sont prêts à se déplacer à bicyclette au lieu d'emprunter  bus ou taxi, si des pistes cyclables sont mises à leur disposition. Autre chose, 75% d'entre eux sont également prêts à marcher plus longtemps pour atteindre un arrêt de bus afin de fluidifier le trafic. La bonne volonté est bien là...

 

En France, de plus en plus de villes comportent tout ce qu'il faut pour éviter de prendre la voiture. Tram, métro, pistes cyclables, aires de covoiturage... Un vrai luxe au regard des villes tentaculaires d`Amérique du Sud qui n'en sont pas équipées... Estimons-nous heureux. Et pensons-y lorsque la flegme d'enfourcher le vélo nous pousse à démarrer le moteur. Les villes doivent changer. Elles ne le feront pas toutes seules! 

 

ASE*: association écologique de Sucre, membre de LIDEMA, la ligue de défense de l'environnement de Bolivie. 

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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 17:00

Près de 75% de la biodiversité de la planète se concentre sur 17 pays. La Bolivie avec 22 aires nationales protégées, soit 15% de son territoire, se situe (avec la France) dans les 10 pays les plus riches du monde pour leur diversité biologique.

 

http://www.pays-monde.fr/photo/bolivie-parc-sajama-alpagas.jpg

 

Petit rappel. D'un point de vue scientifique, un pays riche en biodiversite signifie que son écosystème et les différences génétiques qui existent entre les espèces permettent la combinaison de multiples formes de vie. Autrement dit, plus un pays regorge d'essences d'arbres dans ses forêts, de variations d'espèces pour chaque race animale, plus il est riche en biodiversité. 

 

La suite de cet article devrait se poursuivre de la manière suivante:

 

Malheureusement, l'´écosystème Bolivien (mais aussi Venezuelien, Brésilien, Colombien, Péruvien, Congolais, Tibetain...) est en danger...

 

http://www.opalc.org/web/index.php?option=com_content&view=article&id=674:la-bolivie-et-le-changement-climatique-tentative-de-constitution-dune-alternative-ecologique-&catid=48:energie-et-environnement-analyses&Itemid=235

 

http://www.science.gouv.fr/fr/actualites/bdd/res/3748/t/16/l-impact-des-mines-en-bolivie/

 

http://www.sosfaim.be/pdf/publications/dajaloo/SOSFAIM_Dajaloo_24_web.pdf

 

http://www.tv5.org/TV5Site/publication/publi-37-Les_especes_en_voie_de_disparition.htm

 

http://suite101.fr/article/la-biodiversite-en-danger-au-royaume-des-incas-a22973

 

Je décide de me faire relayer par des articles qui vont dans ce sens, et je vous retrouve pour...

 

...Une journée pour la vie!


L'ONU a désigné chaque 22 mai comme la journée internationale de la diversité biologique. Trois grandes idées émergent de cette initiative à grande échelle:

  • souligner l'importance de protéger la nature, 
  • inciter à consommer de manière durable,
  • partager de manière équitable les ressources naturelles. 

Plus d'infos?

http://www.journee-mondiale.com/115/22_mai-biodiversite.htm

http://3.bp.blogspot.com/_rksAd5xJptA/S_UY53yA0_I/AAAAAAAAA-M/_yhAYPoc1q0/s1600/Journee_dAction_FR_haute_res.jpg

 

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 20:37

Sur la carte des pays d'Amérique du Sud de l'Institut Géographique National*, est tracée une route qui n'existe pas. En effet, à en croire le plan, une route secondaire partant du village de Púerto Patiño en Bolivie, traverse le Parc National Isiboro Sécure pour atteindre, quelques 250 km plus loin, la route principale Nº 3 qui relie La Paz au village d'Ascención. Projet de route en construction? Non. La carte ne donne pas plus de détails. Et pourtant...

 

Carretera Villa Tunari- San Ignacio de Mojos

 

Voilà le vrai nom de ce projet de route censée traverser le Parc National Isiboro Sécure, une zone protégée depuis 1965 pour sa biodiversité et ses habitants. Or, la construction d'une route à travers cet espace protégé engendrerait déforestation, pollution des rivières, apauvrissement des sols... Ce qui aurait des conséquences directes sur la biodiversité et la vie des milliers indigènes qui y vivent.

 

http://3.bp.blogspot.com/-kQomcUGrWLI/T09mgSzQTDI/AAAAAAAAWfY/7w0wwBCLnZI/s1600/tipnis-la-prensa-15-ago-2011.jpg

 

Pour la défense du TIPNIS ( Territorio Indigena y Parque Nacional Isiboro Sécure)

 

Le projet de cet axe est motivé par des intérêts économiques et politiques majeurs. En tête, l'exploitation pétrolière, suivie peut-être par l'acheminement de denrées agricoles et de certains produits comme la feuille de coca. Mais aussi de la cocaïne. Bref, après le tourisme, le pétrole et les investissements fructueux que des forages occasionneraient, cette route est une aubaine pour les narcotrafficants. Un génocide culturel pour les indigènes, car qui dit arrivée des touristes, dit mutations de la manière de vivre et de produire des richesses.

 

 

Pour l'instant, cette route n'est qu'un projet...

 

...qui révolte et mobilise des milliers d'hommes et de femmes, citoyens Boliviens, militants, politiques. Il existe d'autres itinéraires possibles pour acheminer de la marchandise et contourner le TIPNIS. Je crois bien que si cette route finit par être construite, personne ne pourra dire que l'on ne pouvait faire autrement. Dans la rue en ce moment même, j'entends des fanfares. Des banderoles s'agitent au-dessus de nos têtes car il n'est pas trop tard. Une marche sur La Paz est organisée depuis plusieurs semaines pour protester et faire valoir le droit de dire non.

 

Plan international de l'occupation amazonienne

 

Pourtant tout est déjà prêt. Les appels d'offres pour construire cette route ont déjà été lancés depuis longtemps. On connait les risques, les bénéfices, les coûts, les conséquences irreversibles que cet axe engendrera. Tout est prêt, cette route est même déjà tracée sur ma carte, achetée à Paris, où on ne se demande pas, au premier coup d'oeil, si cet itinéraire existe ou non! Aujourd'hui, je vous l'affirme, cette route tracée sur cette carte n'existe pas.

 

* Sont représentés: le Pérou, la Bolivie, le Chili, le Paraguay, l'Argentine, l'Uruguay et une partie du Brésil. Echelle 1cm/40km, édition 2007.

 

Le TIPNIS est une zone protégée depuis le 22 novembre 1965. Elle représente une superficie de 1236293 hectares. Le 17 avril 1997, le TIPNIS a été désignée comme la terre d'origine des peuples Mojeño, Yuracaré et Tsimane.

 

Pour en savoir plus, voici quelques liens utiles:

 

http://es.wikipedia.org/wiki/Territorio_ind%C3%ADgena_y_parque_nacional_Isiboro-Secure

http://www.levantate.fr/article-bolivia-historia-de-un-parque-nacional-isiboro-secure--38485747.html

http://www.ecologistasenaccion.org/article21420.html

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 22:52

3,5 millions de km2. Un tiers de l'Europe, soit six fois la France. C'est la superficie de ce nouveau continent situé quelque part entre les côtes de Hawaï et d'Amérique du Nord.


http://img72.imageshack.us/img72/1308/soupll0502468x271vk6.jpg

 

Le continent de nos poubelles


A l'horizon, pas de grandes étendues d'herbe ni de forêts. Mais des tonnes de plastique, de caoutchouc et d'autres déchets déversés par les pays du monde entier et aujourd'hui prisonniers des courants marins. Un continent jeune mais qui a toutes les chances de voir sa superficie augmenter puisque sa taille aurait triplé entre 1997 et 2008. "Et promet d'être mutlipliée par 10 d'ici 2030". Greenpeace pour ne citer qu'elle, a déjà alerté la présence de cette gigantesque poubelle marine à maintes reprises. Mais le temps passe, ce nouveau continent grandit et se solidifie à tel point que l'on peut marcher dessus, avec parfois trente mètres de matière solide toxique sous les pieds.

 

http://img.scoop.it/vVeql8V_Jx1Rm6jusFNjoDl72eJkfbmt4t8yenImKBVaiQDB_Rd1H6kmuBWtceBJ

 

Expéditions


Le 6 mai prochain, des membres de l'association guyanaise "A la poursuite du septième continent" mettront le cap sur ce qu'on pourrait appeller la terre de la honte. Le but? Rapporter des preuves, cartographier, et informer. Découvert par hasard par le navigateur Charles Moore en 1999, deux autres expéditions ont approché cet amas de résidus flottant en 2006 et 2009. Bien entendu, nous ne pourrons pas réduire la superficie de ce nouveau continent dès demain. En revanche, nous pouvons stopper sa croissance. A vous d'en parler, d'en prendre conscience, d'en mesurer l'horreur, la folie. 

 

Pour en savoir plus, voici quelques liens utiles: 

http://www.septiemecontinent.com/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Plaque_de_d%C3%A9chets_du_Pacifique_nord

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